La mort à l’hôpital : comment on en parle ?
Tout le monde préfère mourir chez soi, pourtant c’est l’hôpital ou l’EHPAD qui est le principal lieu où la vie s’éteint. Comment ces espaces s’organisent-t-ils pour parler de ces derniers moments ? Quelles formations et solutions pour des infirmiers, des médecins, des professionnels de santé dont la vocation est le soin ? Venez écouter des témoignages et retours d’expérience par des experts issus du terrain qui sont tous les jours confrontés à parler, vivre, expliquer la mort avec leurs patients, famille, entourage et monde du soin.
« Quand on ne sait pas ce qu’est la vie, comment pourrait-on savoir ce qu’est la mort ? » Confucius
Lorsque la mort survient, y sommes-nous préparés ? Comment en parler ? En temps de crises, comment se préserver ? Quelles postures adopter face au décès attendu ou impromptu d’un élève ou d’un proche, d’un personnel de l’école, d’un acteur de la communauté éducative? Un partage d’expériences peut-il être érigé en fondement afin de briser les tabous et d’accompagner au mieux nos élèves d’aujourd’hui qui seront les citoyens de demain ?
Mort et conscience, ce que dit la science
Trois types d’expériences en relation avec la mort nous interpelle sur la nature de la conscience :
– Les expériences de mort imminente ;
– Les états accrus de conscience au seuil de la mort ;
– Les Vécus Subjectifs de Contact avec un Défunt (VSCD) expérimentés par les personnes en deuils.
Que nous dit la science de ces 3 types d’expériences ?
Ne remettent-elles pas en question certains postulats scientifiques sur la nature de la conscience ?
Plus encore, comment cette compréhension tirée de ces trois types d’expériences peut aider tant les soignants qui accompagnent la fin de vie et le deuil que nous-mêmes en tant qu’individu ?
Pourquoi ne sait-on pas parler de la mort dans nos sociétés ?
La mort est tout autour de nous, et plus encore lorsqu’une crise sanitaire frappe nos sociétés, mais nous évitons de la nommer ou faisons semblant de ne pas la voir. Et si on en parlait? Le rabbin Delphine Horvilleur propose de partager son expérience de l’accompagnement du deuil et de raconter ce que la vie doit à la mort quand elle ose dire son nom.
Les effets délétères du déni de la mort
Nos sociétés occidentales sont caractérisées par un déni de la mort qui n’a fait que s’amplifier depuis la dernière guerre, l’angoisse face à la mort, notre destin à tous, est proportionnelle à ce déni.
Ce déni de la mort a deux conséquences :
I – D’abord au niveau individuel, il n’aide pas à vivre ni à mourir. Plus on nie la mort, plus celle-ci angoisse.
« Le déni de la mort se venge en déniant la vie ».
2- Ensuite, au niveau sociétal, ce déni est responsable d’une perte d’humanité et d’une perte de la culture de l’accompagnement.
Quels seraient les enjeux d’une sortie de ce déni et d’une intégration de la mort dans nos vies?